JournalB.M. : Journal → 8/11/2005
← Avant Après →
Paris,
le mardi 8 novembre

Ces temps-ci j’arrive à reprendre la maîtrise de mon travail, c’est-à-dire que malgré la charge qui ne va pas en diminuant j’arrive à ne pas me laisser déborder, ni être obligé de rester très tard au bureau. Concernant le travail de développement pur j’ai le sentiment d’avoir gagné en puissance : aller plus vite au bon choix, ne pas avoir à y revenir souvent, être à l’aise avec une grande diversité de technologies, tenir le faire.
J’ai la chance de travailler avec des gens ayant des provenances et des visions différentes, et d’y apporter quelque chose moi aussi. Participer à cette entreprise va largement au-delà de la nécessité du salaire (sans laquelle je n’y consacrerais probablement pas autant d’énergie, tout de même), ce qui veut dire que dans ma vie actuelle le travail où je me rends tous les matins est une force.

En contre-partie je n’ai plus autant de temps libre que les autres années, cela se ressent notamment dans l’écriture de ce journal. Je ne m’en inquiète pas, je crois que les choses arrivent toujours à temps. Je me sens dans une phase de veille ou au mieux de réveil, je commence à m’apercevoir de l’année précédente et de l’année écoulée. Depuis le début je pense que je ne retrouverai pas avant janvier une certaine sérénité, réelle, comme si la seule issue possible se trouvera dans une nouvelle année. Celle-là a déjà été trop ternie. Ça ne se fera jamais sans moi, c’est un travail à effectuer sans relâchement (traduction immédiate : agir lâchement à nouveau). Retrouver qui je suis, ce que je suis, c’est retrouver le monde ; to be, to have, to behave - une réconciliation.

← Avant Après →